Le scénario catastrophe de l’énorme astéroïde qui percute la Terre de plein fouet a surtout fait le bonheur des scénaristes de science-fiction à Hollywood. Mais si les probabilités d’un tel cataclysme sont très faibles, les conséquences sont tellement élevées (destruction d’une région ou d’un pays entier selon la taille et la vitesse du bolide) qu’un petit groupe international de scientifiques a lancé un programme d’étude très sérieux pour essayer d’éviter l’impact d’un «corps géocroiseur», les 8.000 astéroïdes et comètes connus qui passent régulièrement à proximité de notre planète.
Le programme NEOShield (acronyme anglais de bouclier contre objets géocroiseurs) a été financé par l’Union européenne et ses organisateurs se sont réunis pour la première fois cette semaine à Berlin. «Nous allons étudier en détail les trois méthodes les plus prometteuses pour dévier la trajectoire des objets dangereux», résume Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS, spécialiste des astéroïdes à l’Observatoire de la Côte d’Azur à Nice. La France est bien représentée dans le programme, avec quatre scientifiques sur les 13 participants.
La première méthode est très simple dans son principe: on envoie une sonde spatiale percuter à toute vitesse l’astéroïde. Dans le détail, les difficultés sont nombreuses et vont faire l’objet d’études détaillées.
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