Dès 420 avant J.C., Démocrite (philosophe grec) a l’intuition de l’existence des atomes et invente leur nom (« atomos » en grec qui signifie insécable). Ceux-ci sont très petits, de différentes formes (rond ou crochus, lisses ou rugueux) et s’associent pour former les objets qui nous entourent.
Aristote (philosophe grec) conteste cette existence et son prestige est tel qu’il faut attendre le début du XIXème siècle pour que cette idée reprenne vie.
Les alchimistes du Moyen Age développent une chimie du « pifomètre ». Elle consiste plutôt en de multiples tentatives d’expériences plus ou moins au hasard en vue d’un but, par exemple transformer le plomb en or ! Si la compréhension des phénomènes inhérents aux expériences ne les intéresse pas leurs comptes rendus se révèlent de bonnes sources d’information pour les premiers chimistes « modernes » tel Lavoisier.
En 1647, un français, Pierre GASSENDI, remet au goût du jour l’idée d’atomes et affirme que toutes les substances se composent de particules indivisibles, les atomes. Les atomes diffèrent par la forme , la grandeur et la masse. Selon lui, l’atome, c’est la même chose que le matériau de construction des maisons. Avec trois sortes de matériaux – briques, planches et poutres – on peut construire une foule de bâtisses des plus diverses. De la même façon, quelques dizaines d’atomes différents permettent à la nature de créer des milliers de corps absolument différents. Dans chacun des corps, ces atomes se réunissent en petits groupes que Gassendi appellera « molécules ».
Depuis, d’autres modèles plus complexes ont permis d’expliquer de nombreux autres phénomènes. Le modèle actuel de l’atome est l’aboutissement d’une longue histoire au cours de laquelle les représentations qu’on s’en fait ont profondément évolué.
Nous retiendrons pour la classe de troisième un modèle simple constitué d’un noyau autour duquel gravitent des électrons qui forment un nuage électronique.
• Les atomes sont les constituants de la matière. Ce sont des particules extrêmement petites car leur dimension est de l’ordre du dixième de nanomètre.
• 1 nm = 10-9 m (1 milliardième de m).
• Un atome est constitué d’un noyau autour duquel tournent des électrons.
Les électrons :
• Chaque électron porte une seule charge négative.
• Ils sont tous identiques.
• Ils forment le nuage électronique.
• Ils ont une masse très faible (négligeable).
• Ils donnent sa taille à l’atome.
Le noyau :
• Contient des charges positives (protons).
• Contient presque toute la masse de l’atome.
• Est 100000 fois plus petit que l’atome.
L’atome est électriquement neutre : le nombre de charges positives du noyau est donc égal au nombre de charges négatives des électrons.
Il y a donc autant de protons que d’électrons dans un atome.
Un atome est essentiellement constitué de vide : on dit qu’il a une structure lacunaire.
Expérience :
On réalise le montage suivant en intercalant différents matériaux dans le circuit.
Cette expérience nous prouve que tous les solides ne conduisent pas le courant électrique.
Par contre, tous les métaux sont des conducteurs électriques.
Un microscope à effet tunnel montre que les métaux sont constitués d’atomes rangés de façon ordonnée.
Dans ces atomes, la plupart des électrons sont solidement liés au noyau. Cependant, certains électrons peuvent se déplacer d’un atome à l’autre avec facilité. Ce sont des électrons libres.
Dans un métal, le courant électrique est donc dû à la circulation d’électrons libres.
Voici le modèle de la structure d’un métal dans 2 cas :
En l’absence de générateur, le mouvement des électrons libres est incessant et désordonné.
• On applique une tension aux extrémités :
Le générateur du circuit attire les électrons vers le pôle +.
Le générateur provoque un mouvement d’ensemble des électrons libres vers la borne positive du générateur.
Rappel : A l’extérieur du générateur, le sens conventionnel du courant est dirigé de la borne + vers la borne -.
Conclusion : Les électrons libres se déplacent donc dans le sens opposé au sens conventionnel du courant.
Remarque : Les isolants n’ont pas d’électrons libres.
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Dans l'enseignement de l'électricité, vive la comparaison entre circuits hydrauliques et circuits électriques (poussée le plus loin possible) !
Ma question hyper naïve (je vous aurai prévenus) : Installer une résistance (de n Ohms) permet de réduire l'intensité du courant (ampérage)... Mais quelle utilité ?